Scénographie et lumière
Anna Rosa Faina Gavazzi,
Costumes Gaia Clerici
Philippe Koller, violon
Christophe Daverio, violoncelle
Raphael Pitteloud, percussion Christine Brammeier, comédienne
Jean-René Dubulluit, comédien

L'Odyssée, une longue épopée.

Une approche de l'Odyssée: entre les nombreuses possibles, celle des portraits de femmes rencontrées par Ulysse lors de son périple depuis l'entrée dans la ville de Troie jusqu'à son retour à Ithaque.
Entre attirances et peurs, les relations ataviques entre homme et femme (l'épouse, la mère, la nourrice, la jeune fille, la sorcière, l'ensorceleuse, la déesse ...)
Ulysse voit les paradis terrestres et le rivage des morts. Il couche avec les déesses et écoute les oiseaux-sirènes. Le connu côtoie l'inconnu. Les routes qui mènent de l'un à l'autre reposent sur les genoux des dieux.
La structure en 24 sections se réfère aux 24 chants constituant l'oeuvre intégrale. Les 24 sections sont groupées en 3 parties : 1ère La décision des dieux, 2e Ulysse raconte, 3e Le retour à Ithaque.

Homère chante le renom des héros. Il se souvient, non pas des héros, qu'il n'a pas connus, mais des chants qu'il a entendus. Toute sa vie n'a été qu'un long apprentissage pour en arriver au point où, à leur tour, ces chants parvenus à maturité seraient confiés à d'autres. Homère ne fut pas le premier aède qui eut l'occasion de chanter Achille et Ulysse, mais c'est à lui que les Anciens attribuent, sans réserve, l'Iliade et l'Odyssée.
On raconte que, aveugle, il vagabonda de ville en ville, mendiant sa vie, chantant de vieilles histoires. Il fut le plus sage, le plus savant des hommes. On n'ignorait qu'une chose: son origine.
On place Homère vers 750 av. J.-C et on le rend contemporain des premières inscriptions alphabétiques, qui figurent sur des vases peints dans le style géométrique. Des figures noires, simples, formant des frises tracées sur un fond blanc, animent des scènes rituelles de procession, de combat ou de deuil. Certains n'hésitent pas à descendre encore plus bas encore. En fin de compte, Homère s'identifie à la tradition.

Scénographie et lumière

Anna Rosa Faina Gavazzi, scénographe et artiste visuelle, issue de l'Académie de Brera, assistante de Damiani et Strehler, a travaillé au Lirico et au Piccolo de Milan. Pour Femmes... elle définit l'espace de l'action des deux comédiens et des trois musiciens par la projection d'images inspirées du texte.

Un grand masque en forme de bouche antique est projeté sur un voile transparent en rideau de scène.
www.annarosagavazzi.com

Les costumes

Gaia Clerici s'est intéressée très tôt à la redécouverte de la technique du travail de la laine pour produire le feutre. L'application de cette technique permet de réaliser des sculptures, des objets, voire des costumes. Tout récemment, au Palais Le Stelline de Milan, elle a exposé les différentes facettes de son travail.
www.gaiaclerici.net

Création collective

Philippe Koller, Christophe Daverio et Raphaël Pitteloud se rencontrent régulièrement pour des projets de musique de scène au sein de l'ensemble Musiques Actuelles.
Pour ce projet épuré ils ont élaboré une musique originale née de la rencontre du son du violon et du violoncelle avec les timbres des instruments de percussion :
Un alliage sobre de mélodies, de rythmes et de timbres pour souligner les mots mais aussi pour exprimer ce qui ne peut pas se dire par les mots.
Création collective : le processus créatif passe par le principe de fixer parallèlement au texte une série d'idées musicales nées de l'improvisation lors de l'élaboration ; et retrouver au moment de l'exécution le principe de liberté contrôlée créée par la pratique de l'improvisation.

Philippe Koller, violon
Compositeur et musicien improvisateur, très actif sur la scène romande, il joue en quartet avec Michel Bastet, piano, Pierre-François Massy, contrebasse et Sylvain Fournier, batterie. Comme musicien de scène au théâtre, il vient de réaliser et jouer avec Pierre Omer et Julien Israelian les musiques pour « Le Songe d'une nuit d'été » de Shakespeare à Genève (m.s. Frédéric Pollier). Prix SUISA pour le CD « Amours discourtoises », il a été directeur du mensuel Viva La Musica, et président de l'AMR à Genève. Il enseigne actuellement au Conservatoire Populaire de Musique de Genève l'initiation au jazz pour cordes frottées.
Christophe Daverio, violoncelle
Disciple de Pierre Fournier, il a été assistant de Ferdinand Leitner à l'opéra de Zürich puis à la RAI de Turin. Il a travaillé avec l'opéra studio de Zürich et dirigé le Festival Lyrique de Barga en Toscane. A Sion, il a créé l'Association Musiques Actuelles dont le but est de promouvoir les musiques de notre temps. Il réalise des adaptations pour le théâtre musical : "Kabaret", d'après Brecht/Schnitzler - Schoenberg/Weill, "Métamorphoses", d'après Kafka et Kurtag , "Tango" d'après Borges et Piazzolla, "Elegien" d'après Rilke. Il enseigne le violoncelle au Conservatoire Populaire de Musique de Genève et a été durant 14 ans directeur du Petithéâtre de Sion.
Raphael Pitteloud, percussion
Musicien de scène, de studio, et compositeur, Raphaël Pitteloud est sollicité pour des musiques de spectacles, des concerts, des enregistrements de disques et des musiques de films. Considéré volontiers comme un coloriste musical, il donne, par son jeu de percussions, un relief et une émotion supplémentaire à la musique composée. Son univers sonore, étoilé de percussions diverses, ouvre une dimension riche en sons, en timbres et en images. Jouant des tablas indiens aux gongs asiatiques, du djembé africain à la batterie jazz, des cymbales aux casseroles, des vases en terre cuite aux congas, de nombreux hochets aux bibelots les plus divers, il profite de la diversité des sons pour parer passionnément les harmonies.

Christine Brammeier, comédienne

Après avoir brillamment obtenu son diplôme du Conservatoire d'Art Dramatique de Lausanne, elle enchaîne les projets. Elle joue avec des compagnies telles que la compagnie Marin, Tumulte ou encore Carré rouge, et lance, en 2004, sa première production théâtrale jouée au Passage à Neuchâtel. Collaboratrice fidèle du Théâtre des Gens, actrice du film de Pierre-Yves Borgeaud et Stéphane Blok, Léopard d'Or vidéo 2003 du festival international du film de Locarno, son goût éclectique l'amène aussi à chanter les plus grands. Elle travaille aussi avec le collectif Nunc Théâtre. Avec sa compagnie Drôles d'idées, elle explore le théâtre contemporain avec des pièces inédites : « Conversation avec L » de Valérie Lou et, en 2008, « La dînette des amants ».

Jean-René Dubulluit, comédien

Se définit lui-même comme un artiste-artisan atypique. Sa vie c'est l'art, le théâtre, la musique et la communication. Il ne se vexe pas quand on le traite de "touche à tout" parce qu'il touche à tout : l'écriture, le spectacle, l'animation, la presse, les techniques de la scène.
Dès son retour en Valais, il s'est consacré à diverses démarches, notamment dans le cadre d'animations scolaires théâtrales. Il a monté et joué plusieurs spectacles: "L'Histoire du Soldat", dans le cadre du Festival Varga, "La Morsure du Citron" qui a fait l'objet d'un film de J.-F. Amiguet. Création, écriture et conception de "Requiem pour la Nouvelle Orléans", en 2005 au Petithéâtre. Adaptation et création en 2007 au Théâtre Interface de "La Grande Peur dans la Montagne" de C. F. Ramuz. Dernier spectacle créé 2008 au Petithéâtre de Sion "La Prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France" de Blaise Cendrars.